HMS TERROR
Le HMS Terror de 1813 est une bombarde construite par la Royal Navy. Une bombarde est un bâtiment spécialement conçu pour jouer le rôle d'une batterie flottante et participer à des blocus de ports ou de sièges de places fortes maritimes.
Ce robuste bateau connaitra deux carrières:
- Une Carrière militaire:
De 1812 à 1815, le Terror participe à la guerre contre les États-Unis. Armé de deux mortiers, un de 13 pouces et l'autre de 10 pouces, il prend part à de nombreux bombardements au cours de la bataille de Baltimore.
- Une Carrière scientifique, version que représente cette maquette:
En Arctique
En 1836, le commandement du Terror a été donné à George Back pour une expédition dans la partie nord de la baie d'Hudson, avec des plans pour traverser la péninsule de Melville à pied et explorer sa rive opposée. Le Terror reste bloqué dans les glaces pendant 10 mois. Au printemps 1837, une collision avec un iceberg endommage le navire. Celui-ci menace de couler, mais Back réussit à l'échouer sur une côte irlandaise et sauver ainsi le bâtiment.
En Antarctique
Le Terror, après réparations, est affecté à un voyage vers l'Antarctique en compagnie d'un autre navire, le HMS Erebus.
Francis Crozier, capitaine de vaisseau et explorateur, a été nommé commandant du Terror pour cette expédition de trois ans, entre 1839 à 1843.
A nouveau l'Arctique
En 1845, sous le commandement du capitaine Sir John A. Franklin, les mêmes vaisseaux, le HMS Terror et le HMS Erebus partent à la recherche du fameux passage du Nord-Ouest, voie maritime censée relier les océans Atlantique et Pacifique.
Le commandement du Terror est à nouveau confié à Francis Crozier.
Ce sont les premiers navires équipés de moteurs auxiliaires: les deux voiliers reçoivent une machine à vapeur de 20 CV.
Les coques des navires sont aussi renforcées au moyen de plaques en métal pour les protéger des débris de banquise flottants et l'expédition embarque des provisions suffisantes pour trois ans de navigation.
8000 boîtes de conserve
Bien que difficiles, les conditions de vie à bord sont plus confortables que la moyenne: en effet les moteurs à vapeur fournissent du chauffage dans les ponts inférieurs.
Chaque navire dispose également d’une bibliothèque de plus de 1000 livres.
Les cales sont pleines à craquer: 8000 boîtes de conserve, 24 tonnes de viande, 35 de farine, sans compter les indispensables 7500 litres d’alcool ainsi que 2 tonnes de tabac font partie des réserves de victuailles.
Après un voyage sans histoire vers l’archipel canadien, les deux vaisseaux sont aperçus en août 1845 par des pêcheurs européens en mer de Baffin, entre le Groenland et le Canada.
On ne les reverra plus à flot. Une année passe. Puis deux. L’expédition a beau être partie avec deux à trois ans de provisions, l’inquiétude finit par l’emporter et des recherches démarrent en 1848.
Elles se succèdent, nombreuses: pas moins de 55 missions seront lancées! Toutes restent infructueuses jusqu’en 1850 avec la découverte de trois tombes de marins de l’expédition, enterrés lors du premier hiver fin 1845, sur l’île Beechey, bien plus à l’ouest de la dernière position connue de l’Erebus et du Terror.
Un message capital
En 1854, des témoignages concordants d’Inuits, peuple autochtone peuplant les régions nordiques du Canada, sèment le trouble.
Ils rapportent la présence, aux alentours de 1850, d’un groupe d’une trentaine d’hommes blancs, morts de faim, sur la côte septentrionale du continent, soit très loin au sud de l’île Beechey.
L’explorateur John Rae, qui les consigne, constate que les autochtones possèdent des montres, longues-vues et autres effets cassés ayant appartenu à l’équipage, qu’il rachète. Parmi ces reliques, une cuillère ronde en argent sur laquelle est gravé le nom de John Franklin.
Mais cela n’empêche pas Jane Griffin, la riche épouse de John Franklin, de poursuivre les recherches. Bien lui en prit, car une découverte capitale a lieu en 1859.
Dans un "cairn", amas artificiel de pierres placé à dessein pour marquer un lieu particulier, situé sur une côte de l’île du Roi-Guillaume, à 675 kilomètres au sud de l’île Beechey, Francis Leopold McClintock met la main sur une note laissée là par l’équipage.
Elle contient deux messages:
Le premier est daté du 28 mai 1847. Il relate l’immobilisation, lors du deuxième hiver (en 1846), de l’Erebus et du Terror, piégés dans les glaces au nord de l’île. L’officier qui le signe conclut: «Tout va bien.»
Le second message laissé par l’équipage est désespéré !
Griffonné à la hâte dans les marges et daté du 25 avril 1848, il est autrement plus désespéré. Il mentionne la mort de Franklin et de 23 autres marins, ainsi que l’abandon des deux bâtiments. Les officiers disent mener les 105 survivants vers le sud, à la recherche de la civilisation. Un périple inhumain, à pied dans les désolations gelées.
La crique de la famine:
Le puzzle s’assemble: de l’île Beechey, l’expédition se serait dirigée vers l’île du Roi-Guillaume, au nord de laquelle elle aurait hiverné fin 1846. Un terrible hiver plus tard, sans doute face à l’amenuisement de ses réserves, l’équipage se serait lancé dans une fatale entreprise terrestre. Les nombreux vestiges et ossements retrouvés sur leur trajet durant le XXe siècle ont confirmé et précisé ce scénario.
Les marins sont morts de faim, du scorbut, d’empoisonnement au plomb probablement dû à une mauvaise qualité de leurs boîtes de conserve. Les vestiges les plus éloignés du cairn ont été retrouvés juste au sud de l’île du Roi-Guillaume, dans un endroit inhospitalier nommé la Crique de la famine.
Sauf qu’un élément cloche: on ne trouve aucune trace des épaves aux coordonnées soigneusement précisées sur le message du cairn. Certains pensent qu’elles ont été broyées par la banquise et les débris dispersés par les courants.
Mais cela ne convainc pas tout le monde, si bien que des campagnes furent menées jusqu’à ces jours.
Découverte des épaves
Le 9 septembre 2014, le gouvernement canadien affirme qu'une expédition a localisé l'épave d'un des deux navires de l'expédition et présente des images filmées par un robot sous-marin. Il s'agit du HMS Erebus, retrouvé dans la baie de Wilmot et Crampton au nord du Nunavut.
Le HMS Terror, quand à lui, est retrouvé par l'Arctic Research Foundation en 2016. L'épave gît par 24 mètres de fond au sud-ouest de l'île du Roi-Guillaume, environ 100 kilomètres au Nord de l'Erebus. L'état de l'épave suggère que le navire a été vidé, fermé et abandonné par l'équipage, et non broyé par la banquise comme supposé. Certains marins auraient ensuite tenté de redescendre au Sud dans des eaux méridionales plus clémentes avec l'Erebus.
© Pierre Carrard - Technic-Hobby-Lausanne
Source: Wikipédia
Fabien Goubet, https://www.letemps.ch/sciences/terror-glaces- larctique
Ce modèle basé sur les plans de Matthew Betts.
http://buildingterror.blogspot.ca/
La boîte de montage contient :
- Quille, membrures et sections de ponts en bois prédécoupés.
- Coque avec 2 rangées de lattes de bordage.
- Plaques en métal de protection contre les débris de banquise flottants.
- Accessoires de coque et de pont en métal, noyer, buis et hêtre.
- Mâts, vergues, poulies et cordages.
- Nombreuses pièces décoratives pour l'aménagement du pont.
- Jeu de voiles cousues.
- Des plans clairs avec des instructions détaillées et de nombreuses photos facilitent la construction.
Kit de maquette en bois
- Échelle: 1/75
- Longueur: 676 mm
- Largeur: 195 mm
- Hauteur: 504 mm